Sophia NOURI Sophia NOURI

L'entrepreneuriat féminin en Afrique : moteur de transformation et d'émancipation

Tout commence par une idée.

L'entrepreneuriat féminin en Afrique est en pleine expansion et joue un rôle crucial dans le développement économique et social du continent. Malgré des défis persistants, les femmes africaines s’imposent de plus en plus comme des actrices incontournables de l'économie, créant des emplois, stimulant l'innovation et favorisant l'autonomisation des communautés.

Un secteur en plein essor

Selon la Banque mondiale, l'Afrique est l'un des continents où le taux d'entrepreneuriat féminin est le plus élevé au monde. Environ 58% des petites et moyennes entreprises (PME) africaines sont détenues par des femmes. Ce dynamisme est porté par des secteurs clés tels que l'agriculture, la mode, le commerce, les services numériques et les énergies renouvelables.

Exemple : le digital comme levier d’inclusion

Avec la montée en puissance du numérique, de nombreuses entrepreneures africaines investissent dans la technologie pour développer leurs activités. Des plateformes de commerce en ligne aux fintechs inclusives, ces initiatives facilitent l'accès aux marchés et aux financements.

Les défis de l'entrepreneuriat féminin

Malgré ces avancées, les femmes entrepreneures en Afrique font face à plusieurs obstacles :

  • Accès limité au financement : Moins de 10% des crédits bancaires sont accordés aux femmes entrepreneurs, souvent faute de garanties suffisantes.

  • Freins culturels et juridiques : Dans certains pays, des lois ou traditions restreignent l'accès des femmes à la propriété foncière et aux ressources économiques.

  • Manque de formations adaptées : L'éducation financière et l'accompagnement entrepreneurial restent insuffisants pour de nombreuses femmes souhaitant lancer ou développer leur entreprise.

  • Initiatives et solutions pour soutenir l'entrepreneuriat féminin

Face à ces défis, plusieurs programmes et organisations œuvrent pour soutenir les femmes entrepreneures en Afrique :

  • Le programme "Women Entrepreneurship for Africa" (WE4A), financé par l'Union européenne, qui accompagne les startups féminines dans leur croissance.

  • La Banque africaine de développement (BAD) avec son initiative "Affirmative Finance Action for Women in Africa" (AFAWA), qui vise à débloquer 5 milliards de dollars pour les entreprises détenues par des femmes.

  • Des incubateurs et hubs dédiés comme She Leads Africa ou Jokkolabs, qui offrent mentorat et formation aux entrepreneures africaines.

  • Vers un avenir plus inclusif

L'entrepreneuriat féminin est un levier clé pour le développement durable et l'égalité des sexes en Afrique. En investissant dans les femmes, les économies africaines peuvent gagner en compétitivité et en résilience.

Encourager et soutenir les femmes entrepreneures, c'est non seulement réduire les inégalités, mais aussi construire un avenir prospère pour tout le continent.

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Sophia NOURI Sophia NOURI

8 Mars 2025 : Journée Internationale des Droits des Femmes-Un Combat Toujours d’Actualité

Tout commence par une idée.

Chaque 8 mars, la Journée Internationale des Droits des Femmes nous rappelle les avancées obtenues par des générations de militantes, mais aussi les nombreux reculs et résistances auxquels nous faisons face. En tant que présidente de Diplomatie Féministe – Femmes d’Avenir, je veux aujourd’hui souligner l’urgence d’une mobilisation renforcée face aux attaques croissantes contre les droits des femmes à travers le monde.

Un monde en régression

Depuis plusieurs années, nous assistons à un phénomène inquiétant : au lieu de progresser, les droits des femmes reculent dans de nombreuses régions. L’accès à l’éducation, au travail, à la santé, à l’égalité salariale, ou encore à la participation politique, est de plus en plus menacé par des régimes conservateurs, des conflits armés et des crises économiques.

  • Droits sexuels et reproductifs en danger : L’annulation du droit à l’avortement dans plusieurs États américains, la montée des mouvements anti-choix en Europe, et les restrictions accrues imposées aux femmes dans plusieurs pays d’Asie et d’Afrique témoignent d’un retour en arrière alarmant.

  • Violences exacerbées : Les violences sexistes et sexuelles persistent à des niveaux intolérables. En temps de guerre, les corps des femmes deviennent des champs de bataille. En Iran, en Afghanistan, ou encore au Sahel, les droits fondamentaux des femmes sont piétinés avec une brutalité effroyable.

  • Exclusion des sphères de pouvoir : La sous-représentation des femmes dans les gouvernements, les conseils d’administration et les processus de paix continue de freiner toute véritable égalité. La diplomatie féministe, que nous défendons, est plus que jamais nécessaire pour une transformation en profondeur des relations internationales.

Une résistance inébranlable

Face à ces défis, nous ne devons pas céder à la fatalité. Partout, des femmes et des alliés se battent pour préserver et étendre nos acquis. En Iran, les jeunes femmes enlèvent leur voile au péril de leur vie. En Amérique latine, la vague féministe pousse à la légalisation de l’avortement. En Ukraine, en Palestine, en Afghanistan, les femmes continuent de résister, même dans les conditions les plus extrêmes.

Cette journée du 8 mars n’est pas une simple célébration : elle est un appel à la vigilance et à l’action. Nous devons exiger des gouvernements qu’ils adoptent des politiques ambitieuses et contraignantes pour protéger et promouvoir les droits des femmes. La diplomatie féministe ne doit pas être un slogan, mais une véritable stratégie d’influence pour transformer le monde.

À Diplomatie Féministe – Femmes d’Avenir, nous nous engageons à porter haut et fort ces combats, à soutenir les initiatives féministes internationales et à faire entendre la voix des femmes dans toutes les instances de décision. Parce que l’égalité n’est pas une option, mais un impératif.

Continuons le combat. Ensemble, faisons de l’égalité une réalité.


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